Ces gangs de jeunes armés attaquent plusieurs quartiers de la ville, dépouillent les habitants et vident les commerces depuis quelques jours.

 

Les fêtes de fin d’année approchent. Mais la paix est menacée à Douala. Des habitants de la capitale économique du Cameroun courent dans tous les sens à la moindre alerte. Des tenanciers de boutiques et autres propriétaires de comptoirs de vente sont prêts à s’enfermer ou à abandonner leurs commerces. Des jeunes malfrats organisés en bandes et armés de machettes, gourdins, haches, poignards et autres matériels dangereux dépouillent tout à leur  passage.


 Comme des oiseaux migrateurs dévorent des champs de céréales, ils attaquent des quartiers avec fureur et font paniquer les habitants. Outre les biens matériels qu’ils collectent par force et  emportent, « ils n’hésitent pas à blesser, à donner des coups de gourdin, à poignarder », explique un habitant. Leur mode opératoire consiste à débarquer à pieds ou sur des motos en groupe et à envahir les secteurs des quartiers où ils décident d’opérer en toute hâte.

Selon les témoignages, ils ont commencé à agresser des gens lundi à la Douche municipale. Puis, jusqu’à mardi, ils ont enchaîné avec les quartiers Ndokotti, Ange Raphaël, marché Missoke, Akwa, Bedi, Makea, Makepe… Leur moment privilégié c’est la nuit à partir de 19h. Mais ils opèrent parfois en journée, sous le regard impuissant de la population. « Même les hommes en tenue, les policiers et  les gendarme s’enfuient quand ils ne sont pas en groupe », précise un autre habitant ville.

Sur les réseaux sociaux, des images d’une rare violence circulent. Elles montrent des jeunes âgés d’une vingtaine d’années environ, courir la main armée, attaquant des personnes. Ils trainent d’autres au sol, tandis que plusieurs victimes portent de profondes blessures. Même si l’authenticité de ces photos et vidéos est à démontrer, l’ampleur de la violence reste à décrier.

Au cours des mois d’août et septembre dernier, la montée en puissance de ces hors la loi a rencontré la riposte des forces de maintien de l’ordre. Plusieurs de ces jeunes délinquants ont  alors été interpellés et enfermés. Puis le calme est revenu. Cependant l’accalmie n’a duré que quelques mois. Cette fois encore, ils obligent la police et la gendarmerie à se mettre au front dans le but de maîtriser la situation. Face à la situation, le gouverneur de la région du Littoral a pris des mesures conservatoires dont l’interdiction de la circulation des mototaxis de 20h à 6h.


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